Un éditeur musical, c’est quoi exactement ?

Est-ce que tu sais VRAIMENT ce qu'est un éditeur musical ? Quelles sont ses missions ? Comment il gagne de l'argent ? Je t'explique tout dans cet article !
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Bienvenue à toi
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Je suis Jennifer ESKIDJIAN
Juriste ~ Formatrice en Droit de la Musique
Fondatrice du site à ContreTemps

 

L’éditeur musical est LE partenaire privilégié de l’auteur-compositeur.

ATTENTION : J’ai pas dit de “l’artiste”.

J’ai dit de “l’auteur-compositeur”.

Donc, parce que leurs destins sont liés, pour bien comprendre ce qu’est un éditeur musical, il faut bien comprendre ce qu’est un auteur-compositeur, et ce qu’il n’est pas.

 

Parenthèse :

Le monde de la musique s’est considérablement complexifié ces dernières années. Beaucoup de frontières bougent. Certains métiers disparaissent, d’autres sont inventés, voire réinventés. On cherche des modèles économiques, on en trouve, on en abandonne…

Dans cet article, je simplifie volontairement les choses.

Mais sache qu’il y a beaucoup de nuances, de façons de faire, d’évolutions et de transformations aujourd’hui dans l’économie et le business de la musique.

Mais je crois que pour bien appréhender les nouveaux enjeux et les transformations du métier de l’éditeur, pour pouvoir mesurer l’ampleur des changements et percevoir les nuances, il faut d’abord bien comprendre LES BASES et les raisons d’être de chaque acteur de l’économie de la musique.

Je ferme la parenthèse.

 

Donc, on commence par un point rapide sur l’auteur-compositeur/compositrice.

Je précise que j’emploie le masculin par commodité d’écriture et de lecture (en attendant l’arrivée du genre neutre 🤞), mais il va sans dire – et toujours mieux en le disant ! – que toutes ces professions se déclinent au féminin.

 

[Dernière mise à jour : Mars 2022]

 

L’éditeur, partenaire privilégié de l’auteur-compositeur

Je sais que tu sais.

La distinction entre un auteur-compositeur et un artiste-interprète.

Mais c’est pas grave. Les conséquences de cette distinction sont tellement importantes que je prends le risque de radoter.

Un auteur-compositeur N’EST PAS un artiste-interprète

Oui, il arrive souvent que ce soit la même personne. Mais ça ne change RIEN au fait que “auteur-compositeur” et “artiste-interprète”, ce n’est PAS le même métier. Ce n’est pas la même histoire, ce ne sont pas les mêmes partenaires professionnels, ni les mêmes réseaux. Enfin, pas forcément.

Et surtout : leurs droits, les contrats et les sources de revenus sont DIFFÉRENTS !

Les droits de l’auteur-compositeur

L’auteur et le compositeur sont les CRÉATEURS de l’œuvre musicale. Le compositeur crée, compose la musique (mélodies, rythmes…). L’auteur écrit les paroles.

À cette étape de la création, peu importe qui va interpréter. L’œuvre existe juridiquement. Même si c’est que sur une partition ou un bout de papier dans un tiroir, ou un simple fichier numérique sur une clé usb.

Et en tant que créateur d’une œuvre musicale (paroles et/ou musique), la loi protège l’auteur-compositeur en lui attribuant un droit de PROPRIÉTÉ sur son œuvre : c’est ce qu’on appelle les droits d’auteur.

Tu peux relire l’article : {En Bref} Les droits d’auteur dans la musique.

C’est-à-dire que : ce qu’il a créé lui appartient.

À partir de là, ça veut dire que :

L’auteur-compositeur a le droit d’AUTORISER l’exploitation, la diffusion de son œuvre EN ÉCHANGE D’UNE RÉMUNÉRATION.

C’est ça le principe des droits d’auteur.

C’est simple et c’est la base de tout le système économique de la musique.

Les droits des artistes-interprètes

Quand on parle des “artistes”, on ne parle PAS de l’auteur ni du compositeur.

On parle des chanteurs, des musiciens, des musiciennes. On parle des interprètes, des “artistes qui interprètent”. Donc on parle de ceux qui chantent l’œuvre, la jouent avec une guitare, un triangle, une batterie, de n’importe quelle manière.

L’artiste-interprète donne corps à une œuvre écrite et composée par un autre… même si cet “autre” est lui-même!

Si tu es auteur-compositeur/interprète, tu dois te dédoubler et bien prendre conscience que tu as 2 CASQUETTES bien distinctes.

Tu as une casquette “auteur et/ou compositeur” : juridiquement et économiquement, tu vas évoluer dans le MONDE des DROITS D’AUTEUR.

En même temps, tu as une casquette “artiste-interprète” : juridiquement et économiquement, tu vas évoluer dans le MONDE des DROITS VOISINS.

Pour en savoir plus ou te rafraîchir la mémoire, tu peux lire l’article sur les droits des artistes-interprètes dans la musique.

Or, dans le monde des éditions musicales, c’est à ta casquette “auteur-compositeur” qui intéresse les professionnels.

L’objectif fondamental de l’auteur-compositeur

Quand tu es auteur et/ou compositeur, ton objectif fondamental, ton obsession, est que l’œuvre musicale que tu as écrite ou composée soit :

 

DIFFUSÉE AU MAXIMUM.

PARTOUT.

 

Que ce soit toi qui interprètes tes propres œuvres… OU PAS !!

Parce que plus ton œuvre va être diffusée et même reprise par d’autres… plus tu vas toucher de l’argent !

Mais… COMMENT FAIRE pour être diffusé partout ??

C’est précisément là qu’intervient l’éditeur musical.

 

 

Les missions de l’éditeur musical

Si tu es auteur-compositeur, c’est LUI (ou ELLE bien sûr !) qui va t’aider à déployer tout le potentiel commercial de l’œuvre que tu as créée.

C’est son rôle, en tant qu’éditeur musical, d’aller chercher toutes les opportunités pour exploiter et diffuser un maximum une œuvre musicale (ça peut être aussi les paroles ou la musique séparément).

Comment il fait ?

Par exemple, en fonction des projets, il va chercher à :

Trouver des artistes interprètes

Ça, c’était plutôt avant

À l’origine, c’était ça la mission de l’éditeur musical. Trouver des interprètes pour jouer et chanter les partitions des compositeurs. L’éditeur pouvait payer des chanteurs et des musiciens pour qu’ils interprètent des œuvres dans la rue. Comme ça, ils pouvaient vendre des partitions au public.

Donc, la mission qui allait avec celle-ci, tu verras après, c’était naturellement l’édition des partitions, ce qu’on appelait “l’édition graphique“.

Puis, avec l’apparition de nouvelles technologies – l’enregistrement, la radio, la télévision – le potentiel de diffusion de l’œuvre pouvait être décuplé !

Naturellement, l’éditeur a continué à chercher des interprètes. Mais il ne cherchait plus à les faire jouer dans la rue pour vendre des partitions.

Il cherchait des interprètes pour faire enregistrer les œuvres musicales de son catalogue… et tant qu’à faire… autant chercher des interprètes super connus !

Parce que plus les œuvres allaient être vendues et diffusées, plus lui et les auteurs-compositeurs allaient toucher de l’argent grâce aux droits d’auteur.

Donc à partir de là, ont commencé à se créer de nouvelles connexions, des nouveaux ponts, entre le monde des éditions musicales et celui de la production phonographique (parce que c’était les producteurs qui maitrisaient les techniques d’enregistrement, et qui étaient en lien avec les artistes-interprètes de renom, via la signature de contrats d’artiste).

Un exemple

Pour illustrer un des summums de l’exploitation réussie d’une œuvre musicale, on peut citer par exemple l’exploitation d’un titre tel que Comme d’habitude.

Écrite en 1967 par Gilles Thibault et composée par Jacques Revaux et Claude François, l’oeuvre a été reprise et chantée par plus d’une trentaine d’interprètes différents depuis plus de 50 ans ! C’est une des œuvres musicales qui a généré le plus de droits d’auteur dans le monde jusqu’à aujourd’hui.

extrait du répertoire de la sacem pour le titre comme d'habitude

Tu peux aller faire des recherches sur le répertoire des oeuvres de la Sacem.

 

Donc, chaque foisCHAAAAQUE fois – qu’une version, n’importe laquelle des trente versions, passe à la radio, à la télé, est chantée en concert, est enregistrée, téléchargée, streamée, PARTOUT dans le monde : les auteurs, les compositeurs et l’éditeur musical touchent de l’argent.

(Contrairement aux interprètes et aux producteurs phonographiques qui, eux, touchent des droits UNIQUEMENT sur l’exploitation de LEUR enregistrement, pas des 29 autres versions !

Pour mieux comprendre comment l’argent circule dans la musique, qui touche quoi et comment, je t’invite à rejoindre le cours en ligne Accord Parfait !)

 

La réalité aujourd’hui

Aujourd’hui, comme tu le sais, de plus en plus de projets sont portés par des auteurs-compositeurs/interprètes, donc avec cette double casquette.

Du coup, le boulot de l’éditeur de “trouver un interprète” s’est forcément transformé.

Aujourd’hui, c’est souvent les artistes-interprètes qui viennent voir un éditeur avec un stock de chansons déjà enregistrées.

Donc là encore, les connexions entre le monde de l’édition musicale et le monde de la production phonographique se redessinent…et se complexifient.

Cela dit, ça ne va pas empêcher l’éditeur de chercher quand même de nouveaux interprètes :

  • en encourageant les adaptations et les reprises (et en gardant un œil sur les milliers de covers/reprises qu’on trouve sur Youtube)
  • ou bien encore en organisant des émissions de télé où le public doit retrouver les paroles d’une chanson, ou un casting de jeunes plein d’espoir qui interprètent des chansons… du catalogue de l’éditeur. 😮

 

Mais aujourd’hui le soutien de l’éditeur est beaucoup recherché pour d’autres types d’exploitations :

Placer l’œuvre dans un film, une pub, un jeu vidéo…

C’est une part importante du travail de l’éditeur aujourd’hui : l’exploitation audiovisuelle, ce qu’on appelle aussi “la synchro” dans le jargon juridique et business (= la “synchronisation” d’une musique avec des images).

Réussir à placer une œuvre musicale de son catalogue dans un film, une série, une publicité, un jeu vidéo… Voilà un des défis majeurs d’un éditeur aujourd’hui.

Pendant longtemps ignoré ou sous-estimé, le monde de la musique à l’image est, depuis l’effondrement du marché du disques, un domaine en pleine expansion et très convoité.

Un rêve d’éditeur ? Et ton rêve aussi si tu es auteur-compositeur (ou même si tu es interprète) ?

Apple qui décide d’utiliser ta musique pour une campagne de pub mondiale, par exemple. Steven Spielberg qui veut ta musique dans son prochain blockbuster mondial. Netflix qui veut utiliser ta chanson comme générique d’une de ses séries. Kenzo ou Dior qui utilise ta chanson pour la pub mondiale de leur nouveau parfum. ETC.

Tu vois à peu près l’esprit ?

La musique à l’image est un univers où peuvent se rencontrer plusieurs mondes : musique, audiovisuel, cinéma, publicité… Donc juridiquement, commercialement, économiquement c’est passionnant mais complexe.

D’où, l’intérêt de faire appel aux compétences d’un (VRAI !!!) éditeur.

Éditer des partitions

Comme je le disais plus haut, l’édition graphique, c’est l’origine même du métier de l’éditeur musical. Imprimer et vendre des partitions papiers à des interprètes et ainsi diffuser au maximum le travail d’un compositeur.

Sauf que jusqu’à aujourd’hui c’était un marché minuscule, voire à l’agonie pour certaines esthétiques musicales.

Mais, il y a quelques années les partitions numériques ont fait leur apparition. Je ne connais pas les chiffres mais il semblerait que ce soit un marché qui se développe pas mal.

De la même façon, toutes les méthodes de solfège et d’apprentissage de la musique en ligne ont donné un regain de vitalité au secteur.

Publier les paroles de musique

Est-ce que tu savais que les termes “paroles de chanson” ou “lyrics” font partie des recherches sur Google les plus populaires dans le monde !? Après les cochonneries en tout genre et les actualités politiques.

Eh oui, Internet a permis l’essor de ce mode d’exploitation en offrant un nouveau et gigantesque canal de diffusion.

Aujourd’hui, un site Internet qui reproduit des paroles d’une chanson doit payer des droits. Ce qui n’a pas été le cas pendant des années (c’était nouveau, donc le temps de comprendre ce qui se passait, s’organiser…).

Ce sont donc les éditeurs de musique qui ont décidé de confier à la SEAM la mission d’aller collecter les sous auprès des sites internet qui diffusent des paroles de musique.

Après, il y a aussi la possibilité de reproduire les paroles d’une chanson sur tout ce qui est merchandising (t-shirt, mug, cartes postales…), sur des affiches publicitaires, des posters, etc.

Chaque fois que les paroles seront reproduites (même sur un t-shirt !), il faudra demander l’autorisation à l’éditeur et payer des droits.

Sans oublier les karaokés et toutes les utilisations du même genre. Je crois bien que ça s’est beaucoup développé sur Internet ces dernières années.

Et toute autre façon encore inconnue de diffuser des œuvres…

~ En 1200, on ne pouvait pas imaginer qu’un jour l’imprimerie existerait ; qu’on ne serait plus obligé de passer 8 ans à recopier à la main un livre en 20 exemplaires…

~ En 1650, on ne pouvait pas imaginer qu’un jour de la musique serait enregistrée sur une galette ronde noire en plastique ; que tout le monde pourrait écouter de chez lui de la musique qui sort d’un appareil – électrique – qui s’appelle un phonographe…

~ En 1980, on ne pouvait pas imaginer, qu’un jour, on pourrait écouter la musique autrement qu’en achetant un CD ou un vinyle dans un magasin…

~ En 2002, on n’arrivait pas encore à réaliser, qu’à peine quelques années plus tard, chaque personne sur la planète pourrait, en quelque clics, diffuser sa propre musique dans le monde entier…

Donc, aujourd’hui, on ne peut pas vraiment imaginer ce que seront les prochains modes de diffusion de la musique.

À moins d’être en train de les créer.

En tout cas, on peut être sûr d’une chose :

Ça continue à bouger, à évoluer, à avancer, tout le temps, avec ou sans nous.

Donc le rôle d’un éditeur est aussi celui d’observer, d’explorer et de découvrir de nouveaux modes d’exploitation de la musique.

 

 

Comment l’éditeur musical gagne de l’argent ?

Pour arriver à faire tout ça, tu te rends bien compte qu’un éditeur musical va quand même devoir investir un peu (BEAUCOUP) : de Temps, d’Argent et de Compétences. On est d’accord ?

Comment tu le payes ton éditeur qui fait tout ça pour exploiter ton œuvre au maximum ?

Comment l’auteur-compositeur va payer l’éditeur pour son travail ?

Comment faire pour motiver l’éditeur de faire tout ce qu’on a dit sans que l’auteur-compositeur lui avance un centime ?

Eh bien, c’est simple.

L’auteur-compositeur propose à l’éditeur de partager ses futurs droits d’auteur.

S’il y en a.

L’auteur-compositeur lui cède donc une partie, un pourcentage, de ses droits d’auteur. Ils deviennent donc en quelque sorte “copropriétaires” de l’œuvre.

C’est-à-dire que chaque fois que l’œuvre musicale sera exploitée, diffusée, et génèrera de l’argent, ils partageront avec l’éditeur.

Et ce, pendant toute la durée légale des droits d’auteur. C’est-à-dire jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur.

Et comment organiser ce partage ?

Grâce à un contrat !

Le contrat de cession et d’édition musicale

Le contrat de cession et d’édition musicale est donc le contrat que signent un éditeur musical et un auteur et/ou compositeur.

L’auteur-compositeur cède donc à l’éditeur, pour toute la durée des droits d’auteur (voir ci-dessous), un pourcentage de ses droits sur l’œuvre.

[ Mise à jour *Janvier 2021* : Voilà l’exemple même d’une habitude qui est tellement ancrée que, même moi, j’oublie que ce n’est PAS une obligation… NON, l’auteur-compositeur n’est pas obligé de céder ses droits “pour toute la durée des droits d’auteur“, non ! C’est une durée MAXIMUM. Tu ne peux pas céder tes droits pour plus longtemps, mais bien sûr, tu peux signer pour une durée moindre. ]

L’œuvre fait alors partie du “catalogue” de l’éditeur. Les contrats de cession constituent le “fonds de commerce” de l’éditeur, ils sont sa ressource la plus précieuse, sa matière première.

L’éditeur va accepter de signer un contrat de cession et d’investir Temps/Argent/Compétences parce qu’il est convaincu qu’il va pouvoir exploiter les créations de l’auteur-compositeur au maximum.

Parce que, toujours pareil :

Plus l’œuvre est diffusée >>> plus elle génère des revenus >>> plus l’éditeur musical touche de l’argent >>> et plus sa société a des chances d’être pérenne en bonne santé >>> plus il pourra réinvestir pour le développement de la carrière de nouveaux auteurs et compositeurs.

Pour aller plus loin, je t’invite à lire l’article dédié au contrat de cession et d’édition musicale.

Différence entre un éditeur musical et un éditeur phonographique

Pour finir, une clarification fondamentale à propos d’une confusion très commune chez les artistes ou managers qui débutent : c’est la confusion entre éditeur musical et éditeur phonographique.

Oui, il y a de quoi s’emmêler les pinceaux, c’est normal, je te rassure.

Mais c’est capital de bien comprendre.

J’en parle plus en détail dans le cours en ligne Accord Parfait, et surtout je l’explique visuellement, pour mieux comprendre.

Mais, en gros, tu peux retenir qu’un :

 

Un éditeur musical gère l’exploitation et la commercialisation d’une ŒUVRE MUSICALE 

  Il travaille avec des auteurs-compositeurs, du côté de la CRÉATION.

Il signe des contrats de cession et d’édition musicale, et des contrats de préférence éditoriale avec des auteurs-compositeurs.

Il est membre de la SACEM.

Il évolue dans le monde des Droits d’auteur.

 

Un éditeur phonographique gère l’exploitation et la commercialisation d’un ENREGISTREMENT.

Il évolue du côté de la PRODUCTION PHONOGRAPHIQUE, dans le monde de l’ENREGISTREMENT.

Il travaille avec des artistes-interprètes et avec des producteurs d’enregistrements musicaux.

Il gère la partie commercialisation et distribution d’un enregistrement qui existe déjà.

Il signe un contrat de licence (exclusive) avec un producteur (👈 Lis cet article pour mieux comprendre la casquette “éditeur phonographique”).

Il est adhérent de la SCPP ou de la SPPF.

Ici, il n’est jamais question de droits d’auteur. Il évolue dans le monde des Droits voisins.

 

 

Voilà ce que je peux te dire sur le rôle de l’éditeur musical. J’espère que ça t’a donné envie d’en savoir plus sur ce métier passionnant ! 

 

Si tu as des questions, des observations, n’hésite pas à les partager dans l’espace commentaires, juste en dessous 👇

Et si l’article t’a été utile, tu peux me le faire savoir en cliquant sur le 💛 Merci !

 

Quelques ressources complémentaires utiles :

 

Pour aller plus loin :

Tu es sur le point de signer un contrat ? Tu n’es pas sûr·e de savoir poser les bonnes questions ?

J’ai rédigé un Guide de Négociation spécialement pour toi : 10 QUESTIONS à (se) poser AVANT de signer un contrat

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Article rédigé par Jennifer ESKIDJIAN
Article rédigé par Jennifer ESKIDJIAN

Juriste ~ Formatrice en Droit de la Musique
Fondatrice du site à ContreTemps

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Les commentaires

24 réponses

  1. Bonjour,

    Tout d’abord, merci beaucoup pour vos articles, c’est très instructif et malheureusement trop peu maîtrisé !
    J’ai deux questions concernant les éditeurs. Tout d’abord, y a-t-il des conditions juridiques pour être éditeur d’une œuvre ? Plus précisément, pour qu’une association puisse être déclarée comme éditrice d’une œuvre auprès de la SACEM (statut spécifique peut-être) ?
    Ensuite, si je comprends bien les règles de répartition décrit sur le site de la SACEM, de base le phono est réparti contractuellement entre auteur, compositeur et éditeur, le DEP est réparti à parts égales (1/3 chacun), et le DR est réparti à : 25% auteur, 25% compositeur et 50% éditeur. Cependant, il est indiqué qu’il est possible d’opter pour une répartition différente qui suit celle du phono, c’est bien cela ? On peut définir contractuellement l’ensemble des répartitions ?

    Merci beaucoup pour votre aide !
    Marion.

    1. Bonjour Marion,

      >> Oui, il y a des conditions particulières pour pouvoir être éditeur (déjà, avoir signé un contrat de cession et d’édition musicale) et pour cela je t’invite à te rendre sur le site de la SACEM directement dans l’onglet “éditeur”.
      Ou regarde par ici : Sacem / Guide de l’Éditeur

      Comme la structure doit avoir une activité commerciale, tu verras qu’une association (à but non lucratif / asso loi 1901) ne peut pas être éditrice parce qu’elle n’est pas inscrite au RCS (sauf si elle déclare une activité commerciale, ce qui est rare dans la musique).

      >> Non, tu ne peux pas définir contractuellement l’ensemble des répartitions => comme tu l’as lu, certaines répartitions sont “statutaires” (= définies par les Statuts de la Sacem, donc obligatoites). Mais pour certaines exploitations, par exemple la répartition des droits d’auteur sur la vente de supports physiques (c’est ça la “clé phono”), là c’est une répartition libre.

      Les règles de répartition de la SACEM sont complexes et je ne pourrai pas tout expliquer en quelques lignes ici (sans parler du fait que je ne suis pas experte de la question).

      Voilà, si tu as des questions n’hésite pas à les poser directement à la SACEM. Si tu as dans l’idée de devenir éditrice, c’est aussi le rôle de la SACEM de répondre aux questions de ses (futurs) adhérents.

  2. Bonjour
    Je suis auteur compositeur et souhaiterai travailler avec un éditeur musical.
    Comment contacter un éditeur , et comment lui envoyer le ” Matériel” dans de bonne condition.

    merci par avance

    philippe

    1. Salut Philippe,
      Je ne saurai te répondre en quelques lignes ici
      Mais je suis sûre que tu trouveras en ligne des podcasts et interviews d’éditeurs qui répondent à cette (éternelle) question !
      Bien à toi
      Jennifer

  3. Très clair. MERCI
    Désolé, je n’ai pas fait attention au(x)faute(s).
    Bien de le préciser et pas si grave que ça. 😉

  4. bonjour, je suis perdu avec “production” “licence”

    voici un example je voudrais savoir quel est le label original “pressage original”
    meme s’il peut y a voir des licences accorder pour le presser sur d’autres labels.
    mais quel est le pressage original ?
    https://www.discogs.com/fr/release/804683-Difference-High-Fly

    les infots sont :

    Sociétés, etc.
    Groupe originaire > Un album du groupe disco français.
    Enregistré à – Studio De Milan > Paris
    Mixé à – Trident Studios – Londre
    Remixé à – Stone Castle Studios

    A Baby Records production, Milan.
    Ed. Emergency Music/Televis.
    Recording at Studio Milan, Paris.
    Mixing at Studio Trident, London, February 1979.
    Publié par – Emergency Music U.S.A
    Publié par – Edizioni Televis – Italy.

    merci

    1. Salut,
      Alors j’ai pas regardé dans le détail mais pour moi le producteur phonographique de l’album c’est Baby Records. Après c’est le nom des éditeurs musicaux et/ou des licenciés.
      Voilà 🙂

      Et je me permets de supprimer la deuxième partie du mail avec toutes les références (pas forcément utiles en commentaire de l’article).

  5. Mais du coup, ce qu’on appelle aujourd’hui un label, ça représente quel métier / ça couvre quelle définition ? Merci.

  6. Merci beaucoup pour l’article très clair !

    est-ce qu’un éditeur peut ponctuellement distribuer des oeuvres ou cela implique un statut différent? 🙂

    1. Avec plaisir !

      Que veux-tu dire par “distribuer des oeuvres” ?

      Attention au vocabulaire :

      Une oeuvre musicale, c’est la musique et, s’il y en a, les paroles.
      L’oeuvre existe avant même la partition, avant même l’enregistrement.

      Le RÔLE même de l’éditeur est de diffuser, distribuer les oeuvres musicales !

      Mais si tu parles de distribuer des enregistrements, des titres enregistrés, alors ce n’est effectivement pas le rôle de l’éditeur. C’est le rôle du producteur phonographique et du distributeur (physique ou digital)

      Même si les rôles du producteur phonographique et de l’ éditeur musical peuvent être portés par la même société parfois, il s’agit néanmoins de statut juridique différent (et la plupart du temps ce sont 2 structures distinctes)

      Voilà ! J’espère que ça répond à ta question

    1. Super ! Je suis ravie de lire que c’est assez clair pour toi, sachant que ce n’est pas toujours si simple…de simplifier 🙂
      Un grand merci.
      Belle journée à toi

    1. Merci beaucoup Adja pour ton message !
      Pour l’humour, je ne fais pas exprès, j’ai pourtant toujours l’impression d’être très sérieuse !
      En tout cas, je suis contente que tu trouves les articles assez clairs
      A bientôt !
      Jennifer

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